Les forces armées helléniques sont dans une période, depuis environ quatre ans maintenant, où elles ont dû donner le meilleur d’elles-mêmes pour assurer une sécurité absolue contre les menaces extérieures mais aussi pour soutenir l’intégrité nationale et la souveraineté nationale. C’est ce qu’a déclaré le chef d’état-major général de la Défense nationale, le général Konstantinos Floros, lors d’une discussion dans le cadre du 8e Forum économique de Delphes.
Passant à l’analyse de la situation qui prévaut dans le périmètre de la Grèce et des Balkans, il évoque les pépites d’insécurité observées au Kosovo et en Bosnie-Herzégovine. Bien sûr, comme il l’a dit, la plus grande préoccupation est causée par le conflit russo-ukrainien, qu’il a qualifié de “grande guerre”, qui affecte également d’autres États, comme la Grèce.
Dans le même temps, a-t-il dit, des centres d’insécurité existent également dans la région Arménie-Azerbaïdjan, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, au Liban et en Libye.
Nous remarquons, a-t-il dit, que la Grèce est au centre d’un cycle de crises, la dernière en date étant celle du Soudan.
Dans un environnement géopolitique aussi instable, la Grèce aurait dû garantir ses droits en tant que pays.
En ce qui concerne le gréco-turc, il a dit que pour l’instant il y a une accalmie dans les défis. Mais au niveau bureaucratique et dans divers forums, on entend toujours la même chose. Nous entendons les mêmes revendications, nous avons recommencé à regarder des cartes, a-t-il souligné.
Nous connaissons cette attitude et savons comment y faire face, a ajouté M. Floros.
En fait, nous avons vu le potentiel des forces armées grecques au Soudan, où nous avons mené une opération réussie pour libérer des citoyens grecs ou des citoyens qui ont une relation de parenté avec notre pays.
Les forces armées ont agi avec professionnalisme et savoir-faire, mais aussi avec confiance dans les personnes qui ont “dirigé” l’opération et y ont participé. Un rôle encore plus important a été joué par la coopération avec d’autres pays et en particulier avec l’Égypte pour son utilisation de la base aérienne d’Assouan.
M. Floros a même fait référence à l’unité spéciale d’opérations aériennes créée en 2022 et, de manière générale, à la réorganisation des Forces armées. Il a également fait une mention spéciale à la création des filières Cyberdéfense et Espace.
Nous essayons, a-t-il souligné, de renforcer davantage la “coquille dure” de notre pays, afin que la Grèce continue d’être un îlot de sécurité et de stabilité dans la région.
En même temps, parce que, malgré toute récession, l’attitude de la Turquie ne devrait pas changer, car elle a des intérêts qui sont en conflit avec les nôtres, nous devons continuellement renforcer les forces armées. L’ambitieux programme d’équipements conçu en 2020 va dans ce sens.
Concernant la diplomatie militaire, a dit M. Floros, nous sommes à un très bon niveau. Nous entretenons de bonnes relations avec l’Égypte, tous les États du monde arabe, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, etc. Nos relations avec Israël sont également à un excellent niveau.
Parallèlement, des partenariats trilatéraux se sont développés, tels que Grèce – Chypre – Israël, Grèce – Chypre – Égypte, Grèce – Chypre – Jordanie, tandis que les relations avec les États-Unis et la France se sont considérablement améliorées. Par ailleurs, de bonnes relations ont été développées avec l’Inde, avec la participation d’avions indiens à l’exercice Iniochos comme exemple typique.
Dans le contexte des changements dans la structure des forces armées, l’infrastructure pour le fonctionnement de la station navale de Crète a également été créée, ce qui augmentera la puissance de la marine grecque dans le sud-est de la Méditerranée.
Source: myportal
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