Deux vacanciers franco-marocains ont été tués par les garde-côtes algériens après s’être perdus en jet ski dans une zone maritime algérienne à la frontière avec le Maroc, ont rapporté jeudi les médias marocains citant un témoin du drame.
Selon le site d’information Le360, Bilal Kissi et Abdelali Mechouer ont été tués mardi soir par des tirs des garde-côtes algériens dans les eaux algériennes après s’être perdus en mer sur leurs jet skis près de la ville côtière marocaine de Saïdia (nord-est du Maroc).
Cette station estivale populaire est connue pour sa longue plage et ses activités de sports nautiques.
Un troisième homme, également franco-marocain, Smaïl Snabé, a été arrêté par les garde-côtes algériens et présenté mercredi devant un procureur algérien, selon Le360, qui s’appuie sur des “sources concordantes”.
Cette tragédie risque de raviver les intenses frictions régionales entre l’Algérie et le Maroc, exacerbées par leur antagonisme sur le territoire contesté du Sahara occidental.
Toutefois, ni Rabat ni Alger n’ont réagi publiquement dans l’immédiat.
Leurs frontières sont fermées depuis 1994, et l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021, accusant Rabat d’« actes hostiles », une décision que Rabat juge « totalement injustifiée ».
La récente reconnaissance par Israël de la « souveraineté marocaine » sur le territoire contesté du Sahara occidental a encore accru les tensions avec Alger, qui a dénoncé des « manœuvres étrangères » à ses portes.
Les quatre jeunes hommes, trois franco-marocains et un marocain, se trouvaient chacun sur un jet-ski.
“Nous nous sommes perdus mais nous avons continué jusqu’à nous retrouver en Algérie. Nous savions que nous étions en Algérie parce qu’un zodiac algérien noir est venu vers nous et s’est mis à zigzaguer comme s’il voulait nous écraser”, a raconté Mohamed Kissi, le frère aîné de Bilal. le site marocain Al Omk.
Il a indiqué avoir été récupéré par la marine marocaine, qui l’a ramené à la marina de Saïdia.
“Ils (les occupants du zodiac) nous ont tiré dessus. Dieu merci, je n’ai pas été touché, mais ils ont tué mon frère et mon ami. Ils ont arrêté mon autre ami”, a-t-il ajouté.
“Nous nous sommes perdus et sommes tombés en panne d’essence”, a-t-il ajouté.
Interrogé jeudi par la presse locale, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baïtas, n’a fait aucun commentaire, affirmant seulement que c’était “une affaire du pouvoir judiciaire”.
Il n’y a pas eu de confirmation immédiate du côté algérien.
Source : Africa News
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